
Pots-de-vin pour les ordures et le déneigement à Laval
Le Journal de Montréal
L’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt et son entourage auraient reçu des centaines de milliers de dollars en pots-de-vin pour le déneigement et la gestion des ordures, en plus de ceux qu’ils touchaient pour les contrats de construction et d’ingénierie.
Dix ans après le début des travaux de la commission Charbonneau, on découvre encore du nouveau sur l’ampleur des magouilles dans la troisième plus grosse ville du Québec.
Vaillancourt, on le sait, a écopé de six ans de pénitencier en décembre 2016 après avoir admis l’existence du système de partage de contrats avec les firmes de construction et de génie. Il a remboursé 8,6 M$ et n’a finalement passé qu’un an derrière les barreaux.
Mais la fraude pourrait avoir été bien plus importante que ce qui était connu jusqu’ici, montrent des documents judiciaires récents que notre Bureau d’enquête a pu consulter.
Depuis quelques mois, des membres de la famille Mergl de Laval, propriétaires de la défunte firme Nepcon, étalent discrètement devant la justice des actes illicites qu’ils disent avoir eux-mêmes commis.
Au maire et au DG
Dans le cadre d’un litige avec Revenu Québec, les Mergl allèguent avoir donné les pots-de-vin suivants :
L’aveu des Mergl concernant l’excavation n’est pas surprenante. Lorsqu’elle s’est penchée sur le cas de Laval en 2013, la commission Charbonneau a amplement décrit les ristournes versées pour des contrats de génie civil.
Mais c’est la première fois qu’on entend parler de pots-de-vin pour le déneigement et l’enfouissement, et personne n’avait jusqu’ici déclaré avoir donné de l’argent directement à Gilles Vaillancourt.
