
McLaren 750 S 2024 : Speedy Kiwi
Le Journal de Montréal
Au volant de la nouvelle McLaren 750 S sur l’Inside Road Course du Las Vegas Speedway, tous nos sens sont en alerte. Le système de départ canon lance l’exotique bagnole anglaise pour un sprint de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes avec un furieux crescendo émanant du nouvel échappement en acier inoxydable.
Le V8 biturbo de 4 litres hurle sa joie à 8500 tr/min. Frissons garantis. À l’approche du premier virage, les freins en composite de céramique impressionnent par leur efficacité, la direction plus rapide inscrit parfaitement ce bolide sur la trajectoire idéale et les pneus Trofeo R, presque lisses, permettent à la 750 S de s’accrocher au bitume avec une hargne féroce.
Bien lancée pour une série de tours, la 750 S atteint plus de 240 km/h sur la ligne droite de ce circuit long de 1,9 kilomètre et comportant 9 virages. Wow! Pas de doute, cette 750 S rehausse la barre d’un cran par rapport à la 720 S qui l’a précédée. C’est la plus puissante voiture de série produite par McLaren, elle affiche un rapport poids/puissance inégalé dans son créneau et, surtout, elle est plus engageante à conduire puisqu’elle procure des sensations encore plus viscérales que sa devancière.
Au premier coup d’œil, la filiation avec la 720 S parait évidente, toutefois, un examen attentif révèle que 30% des composants de la 750 S sont nouveaux. La structure monocoque en carbone demeure, mais la carrosserie a été restylée afin de bonifier l’aérodynamique. On remarque la nouvelle lame à l’avant, et la découpe des portières a été modifiée en vue d’assurer une meilleure canalisation de l’air vers les radiateurs logés de part et d’autre du V8 biturbo localisé en position centrale. Le pare-chocs arrière a été redessiné, la 750 S possède désormais une grille de ventilation juste derrière le moteur, et un aileron arrière en fibre de carbone dont la surface est agrandie de 20% par rapport à celui de la 720 S.
Comme précédemment, cet aileron est actif ce qui permet d’augmenter l’appui aérodynamique ou la vitesse en ligne droite, un peu à la manière du DRS présent sur les F1. Mais aussi de servir d’aérofrein lors d’un freinage très appuyé alors qu’il se braque au maximum pour aider à réduire la vitesse tout en augmentant l’appui sur le train arrière, stabilisant ainsi la 750 S lors de décélérations intenses.
On monte à bord en ouvrant les portes dièdres qui se soulèvent vers l’avant pour accéder à un habitacle redessiné. L’écran du bloc d’instruments est maintenant flanqué de deux commutateurs à bascule, celui de gauche permettant de paramétrer les réglages du châssis et celui de droite, ceux de la motorisation. Fort bien positionnés, ces commutateurs s’actionnent du bout des doigts sans que les mains quittent le volant.
Comme toujours, McLaren dissocie le contrôle du châssis et de la motorisation et propose trois calibrations soit les modes Comfort, Sport et Track Active Dynamic. Il est ainsi possible de sélectionner le mode Sport pour la motorisation et le mode Confort pour le châssis, par exemple, pour circuler sur des routes balisées. À l’approche d’une série de virages, on peut modifier le comportement de la voiture en actionnant les basculeurs pour choisir les modes Sport ou Dynamic.
