
Les voitures américaines en mission pour détecter l’alcool au volant
Le Journal de Montréal
Aux États-Unis, les voitures pourraient bientôt refuser de rouler si le conducteur est en état d’ivresse, grâce à des capteurs capables de détecter l’alcool dans l’haleine ou à travers la peau. Mais ces technologies interpellent les défenseurs de la vie privée et des libertés.
Le président Joe Biden a signé cette semaine une loi qui va obliger les fabricants d’automobile à intégrer des outils de ce genre dans les années à venir.
Dans un pays où l’alcool au volant tue plus de 10 000 personnes tous les ans, et où le taux d’alcool autorisé est en moyenne plus élevé que dans de nombreux autres pays occidentaux, la nouvelle législation suscite beaucoup d’enthousiasme.
« Je pleure des larmes de joie », a réagi Alex Otte, président de MADD, une ONG qui voit cette loi comme un moyen de sauver des milliers de vies. « C’est le début de la fin de l’ivresse au volant ».
Mais le texte soulève aussi des questions : que se passera-t-il si la voiture se trompe et refuse de démarrer? Les véhicules deviendront-ils potentiellement des témoins contre leur propriétaire, en cas de procès?
Les autorités américaines ont trois ans, potentiellement renouvelables, pour se prononcer sur ces sujets.
La technologie, elle, est quasi prête. Des chercheurs ont mis au point des capteurs qui aspirent et testent le souffle du conducteur.
Démarreur mouchard
Ils ont aussi développé un scanneur, intégré au bouton de démarrage du moteur, qui mesure le taux d’alcool dans les vaisseaux sanguins sous la peau des doigts, grâce à une lumière infrarouge.
