
Les «guérisseurs» ont bien profité de la pandémie
Le Journal de Montréal
La pandémie de COVID-19 semble avoir profité aux « guérisseurs » sans formation médicale, qui proposent des traitements controversés sur le web, dans des cliniques alternatives, des lieux de culte et même des centres commerciaux.
Selon les plus récentes données du Collège des médecins, 156 enquêtes ont été ouvertes pour pratique illégale de la médecine dans les six premiers mois de l’année 2021-2022.
Par comparaison, avant la pandémie, le Collège ouvrait en moyenne 200 enquêtes du genre sur une période de 12 mois.
Dans un reportage qui sera diffusé ce soir à 21 h sur les ondes de TVA, une équipe de l’émission J.E. a identifié deux églises très actives sur les réseaux sociaux.
Une visite avec caméra cachée à l’Église Salut et Délivrance de Ste-Cécile de Milton, en Estrie, a permis de constater que le pasteur Daniel Poulin promet des guérisons lors des assemblées du dimanche.
Durant la cérémonie, le pasteur demande à ceux qui souhaitent une guérison de venir le trouver à l’avant. Il place une main sur la partie du corps touchée par une douleur ou une maladie.
« Je te guéris au nom de Jésus. Reçois la guérison de la victoire. Merci Seigneur », dit-il avec beaucoup de conviction devant ses fidèles.
« Allez voir mon YouTube »...
Le pasteur Poulin a décliné ainsi notre demande d’entrevue : « Ça ne me tente pas de vous répondre. Allez voir mon YouTube, les enseignements que j’apporte sur la guérison, ça peut vous informer ».
