Le tueur en série Robert Pickton aurait été agressé par un dangereux récidiviste
Le Journal de Montréal
Le détenu qui aurait blessé gravement le tueur en série Robert Pickton à la prison de Port-Cartier la fin de semaine dernière en lui enfonçant un manche de balai dans le nez possède une longue feuille de route criminelle.
Selon les informations obtenues par notre Bureau d’enquête, Martin Charest pensait rendre service à la population en tabassant sévèrement le tueur en série.
Pickton purge une sentence de prison à vie pour avoir tué six femmes en Colombie-Britannique entre 1997 et 2002. Il est soupçonné d’une cinquantaine de meurtres au total, ce qui en fait l’un des pires criminels de l’histoire du pays.
Les deux hommes se trouvaient près de la salle commune du Pavillon L dimanche dernier lors de l’agression lorsque Charest l’aurait d'abord poignardé deux fois à la gorge avec un pic artisanal.
Alors que les agents correctionnels accouraient vers le blessé, l’assaillant s’est réfugié dans un petit local de rangement pour y trouver un balai. Les agents correctionnels ont essayé de le neutraliser, sans succès.
C’est en cassant le manche du balai que Charest aurait réussi à poursuivre le passage à tabac de l’homme de 74 ans en lui transperçant la paroi nasale et enfonçant l’objet jusqu’au crâne.
Le détenu a été transféré dans un hôpital de Québec où les médecins l’auraient plongé dans un coma afin de stabiliser le patient. Il y repose toujours dans un état critique, mais stable.
L’agresseur a lui-même une longue feuille de route criminelle. Martin Charest cumule les sentences de prison depuis 1991.
L’hélicoptère dans lequel sont montés les trois évadés d’Orsainville a fort probablement été démantelé et enterré à Sainte-Béatrix, dans Lanaudière, et risque ainsi de ne jamais être retrouvé, estime l’enquêteur à la retraite Pierre Samson, qui a procédé à l’arrestation de ces fugitifs, il y a 10 ans.