
La sclérose en plaques, une maladie d’origine virale
Le Journal de Montréal
Une fascinante recherche récente démontre que l’infection par le virus Epstein-Barr est le déclencheur du développement de la sclérose en plaques.
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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire chronique du système nerveux central causée par la dégradation des gaines de myéline protégeant les neurones du cerveau et de la moelle épinière.
Ces dommages compromettent la capacité du système nerveux de transmettre des signaux, ce qui cause une panoplie de problèmes physiques (vision double, cécité d’un œil, faiblesse musculaire, troubles de la sensation ou de la coordination), mentaux et parfois psychiatriques.
Les symptômes se manifestent parfois sous forme de crises isolées (formes récurrentes) ou encore s’accumulent avec le temps (formes progressives).
À l’échelle mondiale, plus de 2 millions de personnes sont touchées par la maladie, principalement dans les pays les plus éloignés de l’équateur. Au Canada, par exemple, la prévalence de la SEP est l’une des plus élevées au monde, avec près de 100 000 personnes qui vivent avec la maladie.
Immunité déréglée
La SEP est une maladie auto-immune, c’est-à-dire que la destruction de la myéline entourant les nerfs est causée par un dérèglement du système immunitaire. Certains lymphocytes B produits par la moelle osseuse acquièrent la capacité de s’installer dans le cerveau et de produire des anticorps contre les cellules gliales (astrocytes, oligodendrocytes et microglie) responsables de la synthèse de myéline, menant à leur destruction et à la démyélinisation des neurones.
