La CAQ ouverte à mettre fin au financement privé des partis politiques
Le Journal de Montréal
Afin de «ramener la confiance» de la population, les ministres de la CAQ sont ouverts à réouvrir la loi avec l’ensemble des autres formations politiques pour éliminer le financement populaire.
Le gouvernement de la CAQ a ainsi réagi aux histoires de financement politique qui affectent son début de session. Plusieurs élus caquistes ont sollicité des maires, des mairesses et des citoyens afin qu’ils participent à des cocktails de financement en faisant miroiter la possibilité d’y rencontrer un ministre.
Depuis, les partis d’oppositions martèlent qu’il faut payer pour rencontrer un ministre caquiste et contestent l’éthique du gouvernement Legault. La Commissaire à l’éthique a d’ailleurs ouvert deux enquêtes sur deux députés à la suite de révélations.
En parallèle, deux nouvelles demandes ont été envoyées à la Commissaire par le solidaire Vincent Marissal. Cette fois, ce sont les députés Yves Montigny et Gilles Bélanger qui sont visés. D’ailleurs, les partis d’opposition sont heureux que les langues se délient et invitent les maires à dénoncer.
Le ministre des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, peste que les partis d’opposition font une campagne de salissage. Mais, il est prêt à revoir la loi et éliminer le financement privé.
«Si les perceptions changent et si les oppositions veulent qu’on réouvre la discussion (...) Si tout le monde dit: faisons une croix sur le financement public. Si tout le monde est d’accord, bien moi, je suis prêt à ouvrir cette discussion-là», a-t-il affirmé.
Selon lui, les ministres «sont des élus» et «des députés» qui «veulent contribuer au débat».