
Industrie de la viande: «On a besoin des robots, et ils ont besoin de nous»
Le Journal de Montréal
Il y a plus de femmes qui travaillent dans les abattoirs depuis l’arrivée des robots, constatent deux employés de longue date d’Olymel pour illustrer à quel point ces machines sont en train de transformer l’industrie.
Steve Lachance avait 17 ans quand il a été engagé chez Olymel, en 1987. «C’était un autre monde», songe en entrevue celui qui est désormais contremaître à l’usine de Saint-Damase, en Montérégie.
«On faisait tout, tout, tout, à la main, de l’abattage à l’emballage, jusqu’à l’écriture des codes sur les boîtes», ajoute aussitôt son collègue, Yves Leduc, entré dans l’entreprise à «15 ans et demi», en 1974. «C’était difficile.»
Ainsi, même si apprendre à travailler avec les nouvelles technologies demande de l’adaptation, les deux hommes estiment qu’ils ont gagné au change en accueillant des robots dans leur vie quotidienne.
«Toute la mécanisation et la robotisation, ça facilite notre travail», souffle M. Lachance. «L’abattage, c’est plus simple que ce l’état dans le passé. Et aujourd’hui, tu as même des dames – des demoiselles! – qui font le choix d’aller à l’abattage. C’est quelque chose qu’on ne voyait pas il y a 37 ans.»
Pour ne donner qu’un exemple, les femmes représentent aujourd’hui près d’un tiers (31%) des employés à l’usine de Saint-Damase.
«C’est beaucoup, considérant qu’il s’agit d’une industrie très masculine», commente la directrice des communications corporatives d’Olymel, Audrey Giboulet.
