
Guerre des trafiquants à Québec: les Hells Angels veulent éviter le pire
Le Journal de Montréal
Pour éviter de déclencher une autre guerre sanglante, les Hells Angels tranchent avec leurs habitudes et tentent de régler par la négociation le violent conflit qui les oppose à des trafiquants dans la Capitale-Nationale.
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Les membres de l’impitoyable gang impliqué dans la guerre des motards, qui a fait 165 morts au Québec entre 1994 et 2002, ont en effet entrepris des pourparlers avec des trafiquants rebelles d’un groupe mené par le jeune caïd Dave «Pic» Turmel, a appris notre Bureau d’enquête.
Ces derniers refusent depuis un an de verser aux Hells des redevances de 10% de leurs ventes – communément appelées une «taxe» ou un «loyer» dans le monde interlope – comme c’est devenu la règle au sein de ce milieu depuis plus de dix ans.
Même s’ils sont réputés pour régner sans partage sur le marché de la drogue au Québec, les Hells ont encaissé sans trop riposter aux attaques répétées dont ils sont les cibles en lien avec cette querelle, dans les derniers mois.
Selon nos informations, les Hells veulent rester low profile et éviter que ce conflit dégénère en guerre ouverte qui pourrait s’étendre ailleurs, comme à Montréal où les trafiquants récalcitrants ont notamment des liens avec le redoutable gang de rue Profit Boys.
De plus, nos sources croient que la quinzaine de membres des Hells du chapitre de Québec, qui ont tous retrouvé leur liberté ces dernières années après avoir purgé de longues peines d’incarcération pour leur rôle dans la guerre meurtrière qu’ils ont menée aux Rock Machine à la fin des années 90, ne seraient pas enclins à risquer de nouveau la prison en se mouillant dans une autre bataille armée.
