
Guerre des stupéfiants: les Hells Angels veulent acheter la paix avec les gangs
Le Journal de Montréal
Pour la première fois en près de 25 ans, les Hells Angels sont prêts à céder le contrôle de plusieurs de leurs territoires de vente de stupéfiants à des gangs de trafiquants, tant à Montréal qu’à Québec, afin de conclure une trêve au violent conflit qui fait rage dans ce milieu depuis presque deux ans.
Des membres en règle du groupe de motards à la tête du marché québécois de la drogue depuis plus de deux décennies ont eux-mêmes fait part de ce revirement de situation à des policiers spécialisés dans la lutte au crime organisé, dont ceux de la Sûreté du Québec, a appris notre Bureau d’enquête.
«C’est la seule façon de parvenir à stopper cette guerre-là», nous a dit une source policière bien au fait de la décision que les Hells viennent de prendre pour mettre fin aux hostilités qui ont d’abord éclaté dans la région de la Capitale Nationale, au début de 2023, avant de s’étendre ailleurs au Québec.
Les Hells auraient notamment fait des offres concernant des territoires de vente de drogue situés au nord de la ville de Montréal ainsi qu’en Montérégie.
L’identité des gangs et des trafiquants indépendants qui sont mêlées à ces tractations, de même que la nature des offres soumises, restent secrètes pour l’instant.
Mais toutes les parties impliquées seraient encore loin de s’entendre. C’est le cas du gang à l’origine de cette guerre.
L’hiver dernier, le BFM (Blood Family Mafia), dirigé par le jeune caïd en exil Dave «Pic» Turmel, avait sèchement rejeté une première tentative de règlement des Hells.
