Garder le lien avec sa fille de 18 ans... qui vend ses services sexuels
Le Journal de Montréal
La mère de Mélissa ne dort plus, depuis qu’elle sait que sa fille de 18 ans se prostitue. Elle n’approuve pas son choix et craint sans cesse pour sa sécurité. Malgré cela, elle fait le choix de rester auprès d’elle. Pour mieux la protéger.
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Agathe a découvert, il y a quelques semaines, que sa fille avait intégré l’industrie du sexe. Bien qu’elle soit sans emploi, Mélissa achetait de nouveaux vêtements et revenait à la maison avec des objets luxueux. Et, un bon matin, sa mère a découvert des liasses d’argent comptant dans son sac à dos.
Il s’agit tous là d’indices qui peuvent laisser croire qu’une jeune a basculé dans l’industrie du sexe et qu’elle est vulnérable à de l’exploitation sexuelle, expliquaient les experts en entrevue dans un dossier réalisé par notre Bureau d’enquête et l’émission J.E à la fin de novembre.
«Je l’ai confrontée. Et là, elle me l’a dit», évoque-t-elle, qualifiant ce moment de «cauchemar».
Agathe a toujours prôné la transparence et l’honnêteté dans sa relation avec sa fille. Elle préfère être au courant, de manière à réagir s’il arrive quelque chose. Mais face au choix de sa fille, la mère de famille se sent bien impuissante.
«Elle est toute jeune. J’ai peur que ça lui nuise, que ça la fucke. C’est une fille avec beaucoup de caractère, elle est débrouillarde. Il faut la laisser aller. Je lui fais confiance, je n’ai pas le choix», déplore-t-elle.
Agathe connaît sa fille et sa tête dure. Elle la laisse faire, sans approuver son choix. Elle sait qu’il lui sera impossible de la faire changer d’idée. Elle privilégie donc la discussion, la confiance, le respect et l’échange. Même si parfois, ces moments soulèvent des émotions inconfortables pour la maman.
