
Fausses signatures: Desjardins connaissait la problématique depuis 10 mois
Le Journal de Montréal
Desjardins a attendu dix mois avant d’informer les autorités que des employés de l’institution financière imitaient la signature d’un commissaire à l’assermentation, ce qui pourrait aujourd’hui mettre en péril d’innombrables procès et enquêtes criminels.
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Dans une lettre envoyée à la fin du mois d’avril 2025 et obtenue par notre Bureau d’enquête, Desjardins reconnaît que des employés du bureau de liaison ont remis aux autorités des informations faussement assermentées, à partir de mars 2020.
Cette pratique aurait été corrigée en juin 2024, écrit Marie-Andrée Alain, chef de la conformité pour le Mouvement Desjardins. Si bien qu’à partir du 1er juillet 2024, les déclarations «ont été assermentées de manière conforme», rédige-t-elle.
Or, bien qu’elle ait pris connaissance de l’existence de cette problématique à l’été 2024, Desjardins a attendu à la fin du mois d’avril 2025 avant d’en aviser les autorités concernées.
«C’est scandaleux. Les forces de l’ordre ont été informées presque un an plus tard!» peste un de nos informateurs, qui subit les contrecoups de cette problématique.
Il n’est pas le seul. Des organismes traitant de dossiers de fraude, les corps policiers, les poursuivants provinciaux et fédéraux, le fisc, l’Autorité des marchés financiers, etc., et qui ont obtenu des déclarations assermentées de Desjardins ont aussi reçu cette lettre.
