
Elle nie être une agente chinoise: une militante pro-Pékin veut être députée à Montréal
Le Journal de Montréal
Au moment où l’ingérence chinoise dans la démocratie canadienne préoccupe plus que jamais, une militante pro-Chine accusée de «colporter» la propagande de Pékin fait partie de la longue liste des candidats à l’élection partielle dans moins d’une semaine à Montréal.
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Tina Jiuru Zhu est candidate au scrutin du 16 septembre dans LaSalle–Émard–Verdun. Celle qui promet, entre autres choses, de renforcer les liens entre le Canada et la Chine dans sa plateforme électorale, fait réagir depuis quelques années en raison de ses prises de position pro-Pékin.
En 2022, le sénateur Leo Housakos avait même parlé d’elle lors d’un plaidoyer en faveur de la création d’un registre canadien des agents étrangers pour lutter contre l’ingérence.
«Mme Zhu s’est dite représentante de l’Association de promotion de l’amitié Canada-Chine, une organisation dont personne ne connaît les rouages exacts. Mme Zhu dit qu’elle ne travaille pas pour le gouvernement chinois et que c’est un hasard si elle défend les agents chinois au Canada et colporte les mêmes messages que Pékin», avait affirmé le sénateur Housakos.
Au cours des dernières années, Mme Zhu s’est souvent portée à la défense des intérêts de Beijing.
L’agente immobilière a notamment milité pour la libération de Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois Huawei, libérée en 2021, et s’est aussi présentée au palais de justice pour soutenir Yuesheng Wang, un ex-chercheur d’Hydro-Québec actuellement accusé d’espionnage économique au profit de la Chine.
