
D’autres Québécois soupçonnés par la GRC d’avoir soutenu l’effort de guerre russe
Le Journal de Montréal
La police enquête actuellement sur des Québécois qui tenteraient de soutenir l’effort de guerre russe en contournant les sanctions imposées canadiennes imposées depuis l’invasion de l’Ukraine, comme ce qui est reproché à une Montréalaise aux États-Unis en février dernier.
«Nous avons reçu des signalements [à cet effet] au Québec au cours des deux dernières années», nous a confirmé le sergent d’état-major Danny Malone, de l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN).
C’est cette escouade spécialisée de la Gendarmerie Royale du Canada qui mène ces enquêtes actuellement dans la province.
C’est donc dire que la police a sur le radar d’autres cas qui pourraient être semblables à celui de la Montréalaise arrêtée aux États-Unis en février dernier.
Kristina Puzyreva a reconnu avoir participé depuis le Québec à un réseau qui fournissait illégalement à l’armée russe des composantes électroniques qui ont ensuite servi à la fabrication de drones et de missiles. Les composantes acheminées depuis le Québec ont été retrouvées sur le champ de bataille en Ukraine.
La femme de 32 ans a plaidé coupable à une accusation de complot pour blanchiment d’argent et pourrait écoper d’une peine de 20 ans de pénitencier. Son conjoint est toujours en attente de son procès.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le gouvernement canadien a adopté une série de mesures économiques pour geler les avoirs de certains individus, en plus d’imposer des restrictions dans plusieurs secteurs, notamment des services financiers et de l’énergie (voir ci-bas).
La GRC ne peut dévoiler la nature exacte des enquêtes en cours pour ne pas nuire à leur déroulement. Mais le corps policier indique que l’acheminement de matériel pouvant servir à l’armement russe est l’une des infractions étudiées actuellement par ses enquêteurs.
«Avec la guerre en Ukraine [...] certains biens stratégiques peuvent être intéressants pour la Russie et bénéficier à sa cause», expose le sergent d’état-major Malone.
