
Convaincu qu’il y a encore de la corruption au municipal
Le Journal de Montréal
Il y a encore de la corruption dans les municipalités du Québec, mais ces gestes criminels sont plus cachés et chaque complot implique moins d’acteurs qu’avant, selon le nouveau responsable de la prévention à l’Unité permanente anticorruption.
• À lire aussi - Sainte-Brigitte-de-Laval: l’UPAC met la main au collet d’un ex-directeur
• À lire aussi - Procès de l'ex-maire de Terrebonne: le DPCP porte en appel l'arrêt des procédures
« On a beaucoup de dossiers [d’enquête] actifs. Je persiste encore à croire qu’il y a de la corruption au niveau municipal », dit sans détour l’inspecteur-chef Jean-François Pelletier, rencontré hier dans les bureaux de l’organisation à Montréal.
M. Pelletier, qui occupe depuis une semaine le poste de directeur de la prévention, des normes et des pratiques à l’Unité permanente anticorruption (UPAC), explique que les façons de faire des corrupteurs et corrompus ont changé.
« Ce n’est plus au vu et au su de tous. Comme dans n’importe quel type de crime organisé, les gens s’ajustent. [...] Aujourd’hui, c’est plus caché, avec un nombre moins élevé de participants », croit-il. On n’observe plus, par exemple, de vastes réseaux comme celui de l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt, qui impliquait des dizaines d’entreprises et pour lequel 37 personnes avaient été arrêtées en 2013.
Entente par texto
Autre différence selon lui : il était autrefois plus courant de trouver des traces d’une entente de corruption dans des documents partagés entre plusieurs personnes.
« Maintenant, c’est peut-être un texto ou un message plus discret », décrit celui qui a passé 28 ans à la police de Montréal.
