BMW M1 IMSA Groupe 4 1981 : nous avons fait trois tours dans ce monstre!
Le Journal de Montréal
Spartanburg, États-Unis – BMW a convié des journalistes de toute l’Amérique du Nord afin d'assister à la présentation du nouveau Mini Countryman JCW 2025, mais aussi de conduire certains véhicules signés BMW, Mini et Rolls Royce. Et en guise d'apothéose, nous avons aussi eu la possibilité de nous glisser dans l’habitacle d’une voiture mythique : la BMW M1 dans sa version Groupe 4.
Un modèle qui a notamment été engagé en IMSA aux 24 Heures de Mosport et de Daytona en 1981, mais qui servait de mulet. La voiture n’a donc pas de palmarès à proprement parler, ce qui n’enlève évidemment rien à ses performances ou à sa ligne indémodable. Techniquement, cette version ressemble beaucoup aux célèbres Procar qui ont été étrennées (entre autres) par des pilotes comme Niki Lauda, Carlos Reutemann, Didier Pironi ou Nelson Piquet.
Les principales différences sont un réservoir agrandi et des voies arrière élargies . On le remarque au niveau des ailes plus galbées, qui abritent des pneus aux dimensions majorées.
Le fameux moteur M88, un 6 cylindres en ligne de 3,5 litres atmosphérique, possède un échappement plus libre dans cette configuration IMSA. Selon les personnes consultées sur place, la puissance nette dépasse les 400 chevaux. Une boîte inversée (première en bas à gauche) comptant 5 rapports se charge d’envoyer cette cavalerie aux seules roues arrière.
L’habitacle, qui reçoit deux sièges baquets, est minimaliste. Un volant à trois branches au cuir un peu patiné, ainsi qu’un tableau de bord doté de quelques cadrans et ampoules font face au pilote. Il reste tout de même quelques vestiges hérités de la voiture de route, comme les buses d’aération, la commande des essuie-glaces et les manivelles pour remonter les vitres.
Nous aurions adoré piloter ce bolide iconique, mais vu la rareté et le prix de ce genre de voitures, c’est depuis le siège du passager que nous avons passé trois tours. Au démarrage, le 6 cylindres s’ébroue dans une sonorité suave et plaisante.
Les vibrations envahissent l’habitacle tandis qu’une forte odeur d’essence de course pénètre par les fenêtres restées ouvertes. À ce propos, la voiture utilise du carburant plombé comme l’indique l’autocollant « leaded » au-dessus de l’orifice de remplissage.