
Étude: une relation amour-haine avec les écrans
Le Journal de Montréal
Au plus fort de la pandémie en 2021, les adolescents montréalais ont dû tellement se tourner vers les appareils électroniques que 40 % d’entre eux s’en sont carrément écœurés, selon une nouvelle étude.
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« Les jeunes ont peut-être utilisé les écrans faute de mieux parce qu’ils ne pouvaient pas faire autant de choses qu’ils auraient souhaité », affirme Jean-François Biron, chercheur à la direction régionale de santé publique de Montréal.
En effet, ceux qui ont augmenté plusieurs types d’utilisation des écrans au cours de la pandémie se montrent significativement plus « tannés » des écrans, démontre le rapport Regards sur l’utilisation des écrans chez les adolescents montréalais en contexte de pandémie, dévoilé aujourd’hui.
Jean-François Biron, Michel Fournier et Pierre H. Tremblay, du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, ont interrogé 725 adolescents âgés de 13 à 17 ans en avril et mai 2021 afin de connaître leurs habitudes numériques.
Jeunes fatigués
Selon leurs résultats, 45 % des répondants ont perdu du sommeil en raison de leur usage des écrans et 37 % admettent qu’ils ont nui à leurs performances scolaires.
De plus, 39 % se disent parfois ou souvent écœurés des écrans. « Ce ne sont pas les utilisateurs intensifs qui se montrent les plus tannés [...] Ce sont plutôt les individus dont l’augmentation est contextuelle », écrivent les chercheurs.
