«Si c’était à refaire, je le ferais différemment»: la Québécoise qui a tenté d’assassiner Donald Trump veut revenir au Canada
Le Journal de Montréal
La Québécoise reconnue coupable d’avoir envoyé une lettre empoisonnée à la ricine afin de tuer l’ex-président américain Donald Trump entend demander à Joe Biden de revenir purger sa peine au Canada.
«Il est grand-père, lui aussi. Il pourra peut-être comprendre que je veux me rapprocher de mes petits-enfants», a affirmé Pascale Ferrier à notre Bureau d’enquête, de sa prison de Washington en septembre dernier. Il s’agissait de sa première entrevue accordée à un média presque trois ans exactement après son arrestation.
Pendant deux heures, la femme qui habitait Saint-Hubert sur la Rive-Sud de Montréal avant de commettre son crime a accepté de répondre à nos questions lors de notre visite au Centre correctionnel central du district de Columbia.
Dans une grande salle aux murs blancs éclairée par une rangée de néons, deux gardiens surveillaient notre entretien à bonne distance. La prise de notes était interdite, si bien qu’il a fallu transcrire les citations de la détenue seulement une fois sortis du centre de détention.
Le but de la rencontre était de comprendre comment la Française d’origine qui menait une vie rangée au Québec en est venue à tenter d’assassiner le 45e président des États-Unis.
«Ça prend quelqu’un pour le faire. Si je ne le fais pas, qui va le faire? Si c’était à refaire, je le ferais peut-être différemment. Je suis une militante pour la justice», a lancé d’un air convaincu Pascale Ferrier, au parloir de la prison où elle a commencé à purger une sentence de 22 ans de pénitencier.
Elle n’est pas la seule à avoir voulu s’en prendre à l’ex-président. Le 13 juillet dernier, celui qui se présente comme candidat pour les républicains a échappé de justesse à une fusillade qui a coûté la vie à un spectateur lors d’un discours partisan à Butler, en Pennsylvanie. Une balle lui a arraché une partie de l’oreille, mais le tireur a rapidement été maîtrisé.
