
«La culture va disparaître»: il dénonce l’achat de légumes chinois par l’État
Le Journal de Montréal
Un producteur québécois de haricots ne digère pas que l’État achète des légumes chinois moins chers plutôt que les siens pour les hôpitaux et les écoles.
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«C’est plusieurs milliers de dollars de pertes si je n’ai pas ce contrat-là l’an prochain», prévient le producteur de haricots Pascal Forest, de Saint-Jacques, dans Lanaudière.
En passant sa main sur ses plants de haricots, l’agriculteur lève les yeux vers le ciel.
C’est que l’an passé, le transformateur québécois Nortera a perdu un gros contrat d’approvisionnement des hôpitaux de l’État québécois au profit d’un distributeur qui va aller chercher ses légumes... en Chine.
«Qu’ils nourrissent les personnes âgées, les enfants dans les écoles et les gens dans les hôpitaux avec des affaires pas chères des Chinois et ici la culture va disparaître», s’exaspère Pascal Forest, qui préside les Producteurs de légumes de transformation du Québec (PLTQ).
Selon eux, Québec ne devrait pas acheter des brocolis, choux-fleurs, oignons, carottes et haricots qui ont poussé dans des conditions qui n’ont rien à voir avec les nôtres.
