
«Jeff Gorton, c’est un directeur général»
Le Journal de Montréal
Geoff Molson a trouvé en Jeff Gorton la première moitié de son tandem qui dirigera les Canadiens de Montréal. En effet, Gorton portera le titre de vice-président des opérations hockey alors que l’identité du prochain directeur général de l’équipe est toujours inconnue.
Toutefois, de l’avis de l’ex-entraîneur de l’équipe Michel Therrien, avoir deux personnes en position d’autorité à la tête du club n’est peut-être pas la meilleure des idées.
«Alain (Vigneault) m’en a parlé, a souligné Therrien, maintenant entraîneur adjoint avec les Flyers de Philadelphie, dont Vigneault en est l’entraîneur-chef, lors de l’émission JiC, mercredi, sur les ondes de TVA Sports. Il a travaillé un peu avec lui. C’est un bon gars de hockey, on ne se le cachera pas.
«C’est un gars qui est capable de reconnaître le talent. Il a aussi fait un excellent travail à Boston. Avec les Rangers, il a rebâti l’équipe. [...] J’ai écouté la conférence de presse de Geoff Molson. Et de ce que j’ai pu comprendre, Jeff Gorton va être le (vice) président du département hockey. Quand tu viens pour prendre des décisions, est-ce que ce sera le nouveau gérant (NDLR: directeur général)? Est-ce que ce sera lui? De ce côté-là, je ne suis pas encore convaincu à 100% que c’est le bon chemin.
«Jeff Gorton, c’est un directeur général, c’est sa force. C’est de prendre des décisions, c’est de faire des échanges, c’est d’évaluer le talent. Dans quel rôle va-t-on le mettre? Avec qui va-t-on le faire travailler? Ça reste à déterminer. Ce sera à Geoff Molson de prendre sa décision. Deux chefs qui s’assoient à la même table, qui aura droit à la dernière réponse? C’est un peu inhabituel, je trouve.»
Évidemment, Therrien comprend la situation et le marché de Montréal. Et il comprend certainement ce que vit actuellement Marc Bergevin, qui a été congédié, il y a quelques jours.
«Tu passes par toute la gamme des émotions, a confié Therrien. C’est une chose qui est très difficile à accepter. Tu es frustré, tu as de la peine. Tu te sens humilié. (Ce sont) toutes des choses qui sont difficiles à accepter. Ça prend beaucoup de temps à passer à travers ces choses.
«Ça m’est arrivé à deux occasions. On est des gars de Montréal. J’ai grandi à Saint-Léonard. Je sais que Marc a grandi à Pointe-Saint-Charles, à Ville-Émard, donc on connaît très bien la culture des Canadiens, on en est conscients. Ça prend énormément de temps avant qu’on soit en mesure de passer à travers ces choses même si des fois, tu peux le sentir (venir).»
Et Therrien ne s’est pas gêné pour critiquer le déroulement de toute cette saga.
