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Trouble du langage: la Québécoise Marie-Soleil Labelle cogne à la porte de la série NASCAR
Le Journal de Montréal
Plongée dans le sport automobile depuis l’âge de 12 ans, une pilote de l’Outaouais cogne à la porte de la prestigieuse série NASCAR tout en poursuivant des études universitaires en génie mécanique et en technologie de l’informatique même si elle doit composer avec un trouble du langage (TDL), anciennement appelé dysphasie.
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Au moment de ses débuts en karting pour le plaisir en compagnie de son père, Marie-Soleil Labelle ne savait pas qu’elle souffrait d’un trouble du langage (TDL). Elle a reçu le diagnostic en 3e secondaire, ce qui lui a permis d’obtenir de l’aide. Elle a aussi reçu un diagnostic de dyslexie.
«Avant le diagnostic, je n’avais pas les outils, raconte-t-elle. C’est à l’âge de 14 ans que j’ai obtenu les ressources pour m’aider. C’est pour aider les gens dans ma situation que je suis porte-parole du regroupement TDL Québec. Je veux que les jeunes qui ont le même trouble que moi croient en eux et en leurs rêves. Ce n’est pas parce que tu as une petite différence que tu ne peux pas accomplir de grandes choses.»
«Au début, j’avais honte et je ne voulais pas le dire, poursuit la pilote de 19 ans. J’intègre mon trouble tous les jours dans ma vie quotidienne. Je comprenais que j’avais un problème qui serait toujours là, mais je ne voulais pas me définir uniquement comme une personne souffrant d’un trouble du langage.»
Après avoir découvert le karting, Labelle a commencé la compétition à l’âge de 14 ans et elle avait sa propre voiture un an plus tard.
Elle avait un volant dans la série Nissan Sentra l’été dernier. Elle a eu la piqûre en regardant l’émission de télévision La dérape.
La communication entre le pilote et l’équipe est essentielle en sport automobile et il a fallu développer quelques trucs qui tenaient compte de la condition de Labelle. Le TDL implique un langage parallèle qui peut amener de la confusion dans les échanges.
«Au début, je tentais de faire des phrases, mais on s’est adapté en misant sur des mots clés, explique-t-elle. Quand le mécano me dit “box box”, ça veut dire que je dois rentrer aux puits. J’ai parfois des problèmes de syntaxe et le sens des phrases ne fonctionne pas toujours. J’ai aussi mon propre vocabulaire à l’occasion. Plus jeune au lieu de dire éteindre les lumières, je disais désallumer les lumières.»
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