
Travailleurs étrangers temporaires retournés dans leur pays: un propriétaire d’entreprises dénonce de devoir «briser des vies»
Le Journal de Montréal
Un propriétaire d’entreprises dénonce le fait d'avoir à choisir quels travailleurs étrangers il devra mettre à la porte à cause des mesures restrictives des gouvernements.
Depuis septembre dernier, ces nouvelles règles obligent des dirigeants d’entreprises «à briser des vies», lance Frédéric Albert, président de Fibrobec, à Belœil.
Le fabricant de boîtes en fibre de verre pour les camionnettes compare les choix déchirants qu’il doit faire à celui d’un père de famille forcé de décider lequel de ses enfants il enverra à la guerre.
«C’est indécent», résume M. Albert, qui a écrit une lettre ouverte publiée dans Le Devoir.
Il reproche le manque de sensibilité des décideurs qui, dans leurs tours de bureaux, ont décidé du jour au lendemain que le taux de travailleurs étrangers temporaires (TET) par entreprise allait passer de 20% à 10%.
Le propriétaire de trois entreprises compte environ 230 employés, dont une trentaine de TET. Sur ce lot, une dizaine qui occupait des postes clés devra quitter le pays.
«Je tiens à préciser que ce n’est pas seulement le nombre qu’il faut regarder, mais les histoires derrière.»
