
Skoda Superb Combi : la familiale tchèque aux gènes de Volkswagen
Le Journal de Montréal
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Skoda, il s’agit d’une entreprise tchèque fondée en 1895. Au départ, elle produit des vélos, puis des motos à partir de 1899 sous la marque Slavia. L’appellation Skoda fait réellement son apparition dans le paysage automobile en 1926.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie passe sous l’influence soviétique, ce qui a une incidence sur sa production automobile. Après avoir construit des véhicules de prestige et ses anciens modèles dans l’immédiat après-guerre, la firme se lance dans le développement de véhicules plus populaires dans les années 1950 et 60.
Certains feront même le déplacement jusqu’au Québec! Cela peut sembler curieux, mais des voitures issues du bloc communiste ont bel et bien été vendues au Canada. En pleine Guerre froide, cela a probablement fait couler beaucoup d’encre! Et pour l’anecdote, un certain Gilles Villeneuve fera ses premières armes au volant d’une Skoda sur les routes des environs de Berthierville.
Après la dislocation de l’URSS, la République tchèque fait son retour dans l’économie de marché en intégrant le groupe Volkswagen en 1991. Mais il faudra attendre quelques années pour que les premiers modèles développés conjointement avec la marque allemande fassent leur apparition. Pour Volkswagen, c’est aussi l’occasion de partager ses plates-formes, moteurs et trains roulants avec une marque supplémentaire pour faire des économies d’échelle.
C’est d’ailleurs le cas du modèle essayé ici, une Skoda Superb Combi, la version familiale de cette berline que nous avons pu conduire en Allemagne. Sous la carrosserie au design distinctif, on retrouve la plate-forme MQB utilisée par un grand nombre de Volkswagen, notamment la Passat, l’Arteon, la CC, la Golf MK7 ou encore l’Atlas.
Sous le capot de notre modèle d’essai, on retrouve aussi une mécanique Volkswagen, à savoir un 4 cylindres 2 litres turbodiesel générant 197 chevaux et 295 lb-pi de couple. Ce bloc est associé à une boîte de vitesses automatique à double embrayage comptant 7 rapports. Là encore, la filiation avec VW est évidente puisque Skoda va même jusqu’à reprendre l’appellation DSG sur son propre site internet!
Le véhicule que nous avons conduit est un modèle haut de gamme, baptisé Sport Line et doté du rouage intégral. Il se distingue également par son intérieur plus luxueux, avec des sièges aux surpiqûres carrées. Dans cette configuration, on est loin d’une voiture à prix réduit, car cette Skoda est vendue 54 980 euros, ce qui une fois converti donne 79 260 $!
