Révélations au fil du rail
Le Journal de Montréal
Conteur habile, fin observateur de la psyché humaine, magicien des mots, Philippe Besson raconte la dernière nuit des passagers d’un train qui va dérailler au petit matin dans son nouveau roman, Paris-Briançon. Ce roman de la fatalité décrit comment les passagers nouent des liens entre eux, bercés par le roulement des wagons. N’ayant rien à perdre, ils se confient, au fil des kilomètres, sans savoir ce que le destin leur réserve. Dès le début, on sait que les uns mourront et que les autres survivront. Le suspense s’installe, redoutable et déstabilisant.
Lorsqu’ils montent à bord de l’Intercités no 5789, un des rares trains de nuit encore en activité, rien ne relie les passagers qui se rendent dans les Hautes-Alpes. Pour certains, c’est le temps des vacances. Pour d’autres, des obligations familiales.
Au fil des conversations et à la faveur de la nuit, une certaine forme d’intimité s’installe. Les gens font connaissance, discutent. Le ton est à la confidence, parfois aux aveux. Ils laissent tomber les masques et révèlent leur solitude, leurs maux, leurs désirs, leurs appréhensions.
Philippe Besson est passé maître dans l’art d’installer une ambiance, et celle-ci en est une de huis clos, où chacun avance d’heure en heure, sans le savoir, vers sa destinée. Un roman d’une grande force.
Les trains de nuit
« J’ai lu un article dans un journal disant qu’on allait rouvrir des lignes de trains de nuit, en France », explique-t-il, en racontant la genèse du roman. « Vous savez, en France, il y a 40 ans de ça, il y avait beaucoup de lignes de trains de nuit et elles ont toutes fermé, les unes derrière les autres, parce qu’on a eu le TGV. Le désir de vitesse a remplacé tout le reste et les lignes de trains de nuit sont devenues obsolètes. »
Cet article de presse l’avait réjoui.
« Je me suis dit que c’est formidable comme décor, un train de nuit. C’est une façon de dire qu’une conversation est possible. Une rencontre est possible. On y passe 10-12 heures avec des inconnus et il faut bien occuper le temps. »
Il pouvait ainsi faire l’éloge de la lenteur, à travers un roman choral.
À l’observation des chiffres décrivant le nouveau Silverado EV, certains diront que l’attente en valait la peine. Or, pour un constructeur aussi impliqué dans l’électrification que General Motors, il est pratiquement impensable de lancer une telle camionnette deux ans après l’arrivée du F-150 Lightning de Ford. Deux ans bien sonnés, puisque nous avions publié un article découlant du premier essai du populaire camion électrique de Ford le 11 mai 2022.
Cette semaine lors de l'émission du Guide de l'auto à QUB Télé, nos animateurs discutent des nouveaux tarifs douaniers proposés par les États-Unis sur les véhicules chinois. Le gouvernement américain s’engage à quadrupler les tarifs douaniers sur les voitures provenant de la Chine. Il y a peu de voitures provenant de marques chinoises sur le marché américain, mais des marques comme Ford, Buick, Polestar et Tesla assemblent des véhicules destinés au marché nord-américain en Chine. Et avec les élections qui s’en viennent, l’administration Biden choisit de prendre des mesures pour favoriser l’industrie de l’automobile aux États-Unis.