Prévention du cancer du sein: l’importance de bien choisir ses végétaux
Le Journal de Montréal
Les femmes qui réduisent leur apport en produits animaux au profit de végétaux ont un risque réduit de cancer du sein. Cette protection n’est cependant pas observée lorsque la viande est remplacée par des aliments végétariens ou véganes ultratransformés.
De plus en plus de personnes, surtout chez les plus jeunes, décident de réduire ou même de complètement éliminer la consommation de viande et d’autres produits d’origine animale pour diminuer leur empreinte carbone. La production de nourriture est en effet responsable à elle seule d’environ 25 % de l’ensemble des gaz à effet de serre (GES) émis annuellement, la moitié de ces GES provenant de l’élevage des animaux, principalement sous forme de méthane. L’ensemble des experts du climat s’accorde pour dire que le niveau actuel de consommation de viande est insoutenable si on veut limiter l’impact désastreux des changements climatiques.
En plus d’être bénéfique pour la planète, la décision de réduire l’apport en viande peut être très positive pour la santé si elle est compensée par une hausse de la consommation d’aliments d’origine végétale comme les fruits, légumes, légumineuses, noix et grains entiers. Ces aliments ont en effet été à maintes reprises associés à une diminution du risque de développer plusieurs maladies, incluant des pathologies responsables de plusieurs millions de décès prématurés (maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, certains types de cancers)(1).
Malbouffe végane
Chez plusieurs personnes, cependant, la réduction de l’apport en viande ne mène pas nécessairement à une consommation plus importante de végétaux, mais plutôt à celle de divers produits transformés « véganes », qui ne contiennent pas de produits animaux.
Ces produits, développés par l’industrie alimentaire en réponse à la nouvelle tendance sans viande, ne sont cependant pas santé : comme tous les aliments ultratransformés, ils sont la plupart du temps fabriqués à partir d’ingrédients de piètre qualité et bon nombre d’entre eux contiennent des quantités importantes de sucre, de gras, de sel et de différents additifs alimentaires.
Ce sont, par exemple, les fausses saucisses, viandes végétales, extraits protéiques de soya, comme le lait de soya, hydrolysat de protéines végétales et tout produit dont la liste d’ingrédients indique une présence abondante d’éléments ayant subi une transformation industrielle.
Les processus d’extraction industrielle retirent la majorité des molécules de plantes (phytochimiques) bénéfiques pour la santé, pour ne conserver que la portion protéique des végétaux, en laissant penser que ces produits sont santé et équivalents à l’aliment de départ.
En pratique, les études réalisées jusqu’à présent indiquent que la consommation de ces produits est loin d’offrir une solution de rechange santé à la viande, car elle augmente au lieu de diminuer le risque de certaines maladies(2).
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