
Mère de quatre enfants, elle arrive à vivre à la retraite avec la pension de son défunt mari
Le Journal de Montréal
Une aide-comptable à la retraite, mère de quatre enfants, arrive à vivre avec la pension de son défunt mari, qui a parcouru toute sa vie les grands espaces du territoire québécois pour installer des poteaux d’électricité à l’époque où nos villes étaient encore plongées dans le noir.
«J’ai sa pension d’Hydro-Québec», confie au Journal Fleurette Massé, 89 ans, mère de deux filles et deux garçons. Cela lui donne un peu plus de 2000$ par mois pour payer sa résidence.
«J’ai aussi de l’argent de côté, un peu, mais pas beaucoup parce que je n’ai jamais vécu dans l’abondance. Mais je me sens dans l’abondance parce qu’un rien me fait plaisir», ajoute la résidente du comté de la Vallée-du-Richelieu, qui travaillait dans un garage dans son jeune temps.
Comme elle, de plus en plus d’aînés doivent se retrousser les manches pour arriver à joindre les deux bouts. Certains y parviennent plus facilement, d’autres plus difficilement.
Même si le Réseau FADOQ a salué l’effort du fédéral dans le dernier budget, l’aide à l’épicerie et les soins dentaires, l’association aurait bien aimé que le Supplément de revenu garanti (SRG) soit également bonifié.
«Une personne de moins de 75 ans qui reçoit uniquement la Sécurité de la vieillesse et le SRG bénéficie d’un revenu annuel de seulement 20 575$, ce qui se situe sous le seuil de pauvreté officiel du gouvernement fédéral», dénonçait la FADOQ.
D’après Fleurette Massé, qui approche de ses 90 ans, il faut s’imposer une discipline de fer. «Je m’arrange pour arriver», résume-t-elle, sourire aux lèvres.
Quand on lui demande ce qu’elle fait pour s’en sortir à l’épicerie, elle répond qu’elle n'achète que le nécessaire. «Il faut de la protéine», dit-elle.
«Il faut se faire plaisir aussi pour garder le moral. Le moral, c’est très important parce que c’est le cœur de la vie», insiste-t-elle.
