
Le constructeur Ford est forcé de livrer des voitures «incomplètes»
Le Journal de Montréal
Le géant américain Ford s’apprête à livrer des voitures incomplètes chez ses concessionnaires, en raison de la pénurie de semi-conducteurs, ce qui les forcera à installer certaines parties plus tard.
« Des composantes de sièges chauffants arrière et des contrôles de climatisation arrière ne seront pas installés à l’usine », a expliqué Jacques Olivier, patron d’Olivier Ford, à Longueuil.
« Il va y avoir un crédit au client et dans six à neuf mois, selon la perspective, on va le réinviter à venir en concession et l’on [pourra] installer les circuits conducteurs », a-t-il poursuivi.
Hier, Ford Canada n’a pas répondu aux questions du Journal, qui voulait obtenir plus de détails, après la publication d’un article d’Automotive News.
Alors que la pandémie a causé d’énormes retards dans les usines de puces électroniques de l’Asie ces derniers mois, la pénurie risque de s’accentuer avec de nouvelles fermetures survenues à Shenzhen, dimanche dernier.
En début d’année, face à l’urgence, le président américain Joe Biden a annoncé un investissement de plus de 20 milliards $ US avec Intel pour fabriquer ces puces électroniques en Amérique plutôt que dans la Silicon Valley chinoise.
Sur le terrain, cependant, les concessionnaires ne peuvent pas attendre et se préparent à recevoir des véhicules dont certaines parties sont manquantes.
« Chez Ford, à l’heure actuelle, il n’y a aucun véhicule qui manque de composantes dedans [sic], mais on commence à regarder ce chemin-là », a précisé Jacques Olivier, patron d’Olivier Ford, qui parle « d’une possibilité ».
L’an dernier, General Motors (GM) avait aussi retiré les sièges chauffants de certains véhicules en raison du même problème d’approvisionnement.
