L’institut Philippe-Pinel manque de psychiatres
Le Journal de Montréal
Une pénurie de psychiatres cause des retards importants dans les évaluations psychiatriques ce qui augmente les délais devant les tribunaux.
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Mercredi au palais de justice d’Alma, la cause de Jean-Léon Pinette-Hervieux a été reportée au 30 mars. En septembre, l’individu avait plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire et à deux autres de voies de fait armées. Il devait subir une évaluation au cours des 60 jours suivant pour juger s’il serait ou non déclaré délinquant, à contrôler ou délinquant dangereux. La pénurie de psychiatres n’a pas rendu possible cette expertise. Même qu’aucun médecin n’a été affecté à son dossier. Sa cause n’a donc pas avancé en trois mois.
De nombreuses demandes d’extension
Ce n’est pas un cas unique. Les demandes de rapports psychiatriques ont augmenté à l’Institut Pinel au cours des derniers mois. Pour des évaluations dont le rapport doit être remis au tribunal en mai, des demandes d’extension de délai ont déjà été adressées. Des procureurs de la défense qui compte plus de 35 ans de pratique n’ont jamais vu une situation semblable.
Des prévenus écopent également de ces délais puisqu’ils ne peuvent recevoir aucun service d’aide tant qu’ils n’ont pas été condamnés et tant qu’ils ne sont pas devenus des détenus.