
Il perd un à un ses travailleurs étrangers qui doivent prendre le chemin de l’aéroport
Le Journal de Montréal
Un directeur d’une usine de clôtures de la Beauce a un pincement au cœur en voyant partir un à un ses travailleurs étrangers temporaires en raison des nouvelles règles fédérales.
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«José Pablo aurait aimé renouveler son permis», raconte avec émotion Éric Doyon, directeur d’usine de Mobilier Rustique, en montrant au Journal, sur son téléphone, une photo de son ex-employé prise à l’aéroport dimanche dernier, avant son départ en avion.
José Pablo avait quitté Veracruz, au Mexique, pour la PME familiale de troisième génération de Saint-Martin. Son boulot était apprécié à l’usine.
Fondé en 1969, le fabricant emploie une centaine de travailleurs pour confectionner ses clôtures et ses meubles de cèdre blanc.
Or, fin septembre, Ottawa a resserré les règles concernant les travailleurs étrangers temporaires (TET). On ne peut plus avoir 20% d’entre eux à bas salaires. C’est désormais maximum 10%.
Cela fait mal à plusieurs entreprises en région. Le Journal a rapporté récemment le cas de plusieurs d’entre elles, qui craignent le pire.
Mercredi, au Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec (SIIQ), au palais des congrès de Montréal, le mot «région» était pourtant tapissé partout sur des kiosques.
