
Hausse des tarifs résidentiels d’Hydro-Québec à 3,6%: en colère, Legault forcé de légiférer
Le Journal de Montréal
Le premier ministre François Legault digère mal la décision de la Régie de l’énergie d’augmenter les tarifs résidentiels d’Hydro-Québec de 3,6%. Pour tenir sa promesse de limiter la hausse à 3%, il n’aura d’autre choix que d’intervenir et de légiférer.
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«La Régie de l’énergie a décrété que les tarifs résidentiels d’électricité allaient augmenter de 3,6%. Il n’en est pas question. Tant que je serai premier ministre, les tarifs résidentiels n’augmenteront pas de plus de 3% par année. Je vais trouver une solution avec l’équipe gouvernementale et Hydro-Québec», a-t-il déclaré jeudi soir.
En 2019, le gouvernement avait adopté une loi indexant les tarifs d’électricité à l’inflation, avec l’espoir d’une hausse moyenne de 2% annuellement. Le ministre de l’époque, Jonatan Julien, soutenait que «bon an mal an», le coût serait le bon.
Québec prévoyait une période de quatre ans sous ce régime, avant un ajustement par la Régie de l’énergie.
Mais, la pandémie et la forte inflation ont changé la donne. Menotté par la loi du ministre Julien, le gouvernement Legault a dû légiférer en 2022 pour plafonner l’augmentation à 3%.
Toutefois, le mécanisme de rééquilibrage prévu après cinq ans est toujours en place. C’est ce qui a mené la Régie à imposer une hausse de 3,6% cette année.
Or, M. Legault a promis que jamais la hausse ne dépasserait 3% sous son règne. «C’est non négociable», insiste-t-il. Aujourd’hui, la loi de Julien revient hanter le gouvernement.
