
Fonction publique: Québec se donne plus de pouvoirs pour négocier les conventions des employés de l'État
Le Journal de Montréal
Québec veut pouvoir imposer des standards nationaux sur plusieurs aspects des conditions de travail des employés de l'État, qui diffèrent présentement selon les régions. Salaires, retraites, horaires, vacances, congés de maladie: désormais, tout pourra être négocié à la table centrale.
Le gouvernement Legault a tiré des leçons du renouvellement des dernières conventions collectives dans le secteur public.
Québec a dû obtenir l’accord des fédérations syndicales pour discuter de flexibilité des horaires en santé et de l’affectation des classes en éducation.
«Aujourd’hui, on est souvent obligés de négocier différents éléments d’une convention collective à des niveaux de négociation différents, avec plusieurs intervenants, et c’est inefficace», a résumé la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, au moment de présenter le projet de loi 100.
Alors que les salaires et les retraites sont discutés à la table centrale, les horaires, les vacances, les congés de maladie sont discutés à d’autres tables et à d’autres moments.
Si le projet de loi est adopté, le gouvernement pourra décider de négocier tous ces éléments à la fois, afin d’imposer une uniformité à la grandeur du Québec.
«Ce sont tous des aspects essentiels des conditions de travail d’un employé et d’un employeur dans l’organisation du travail. Donc, on devrait pouvoir aborder ces sujets-là ensemble dans une discussion qui est coordonnée et cohérente», fait valoir Mme LeBel.
Cette nouvelle approche mettra toutefois des acquis en péril, puisque les éléments négociés aux tables locales sont présentement valides pour toujours, «à moins que les deux parties soient d’accord pour ouvrir le sujet», souligne la ministre.
Québec pourra désormais décider de mettre ceux-ci en jeu à la table centrale. Ils devront alors être renouvelés à chaque convention collective.
