Des employés du roi du Airbnb à Montréal congédiés en anglais dès la convention collective signée
Le Journal de Montréal
La moitié des employés mis à pied à Montréal par l’entreprise américaine Sonder, qui a reçu un prêt de 30 M$ de Québec, venaient de signer une première convention collective et ont formé des collègues aux Philippines avant leur départ.
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«C’est la première fois que ça m’arrive d’avoir une fermeture alors qu’on vient tout juste d’avoir une convention collective. [...] On est consternés par cette décision-là», a dénoncé Roxane Larouche, porte-parole du syndicat des TUAC au Québec.
Des employés s’étaient inquiétés de la diminution du nombre de travailleurs au bureau de Montréal au profit des Philippines, mais ils n’auraient jamais imaginé que l’entreprise mettrait la clé dans la porte du centre d’appels.
Sonder a annoncé la semaine passée qu’elle licencie 250 de ses employés, dont 40 à Montréal. De ce groupe, on en compte une vingtaine qui sont syndiqués.
Sonder avait pourtant promis en 2020 la création de 700 emplois à Montréal, un «centre de croissance» et des investissements de 182 millions $, en échange d’un prêt de 30 M$ de Québec.
Une première tranche de 6 millions $ du prêt a déjà été attribuée à Sonder, mais n’a pas encore été prélevée. Le reste suivra durant les quatre prochaines années.