Canadian Malartic GP: le ministère a abandonné des résidents de Malartic
Le Journal de Montréal
Une inspectrice du ministère de l’Environnement a demandé à une résidente de Malartic d’arrêter d’envoyer des plaintes contre la mine d’or controversée qui a commis plusieurs infractions.
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Ginette Trudel, dont la maison est à 300 mètres de la fosse de la mine à ciel ouvert de Canadian Malartic GP, s’est carrément fait dire de ne plus se plaindre. Le ministère jugeait qu’une seule des 21 plaintes qu’elle a envoyées entre 2010 et 2017 était fondée, ce que conteste Mme Trudel.
À un courriel envoyé en 2017 dans lequel elle dénonçait un sautage bruyant avec des fortes vibrations, l’inspectrice du ministère Isabelle Labrecque lui a répondu :
« Considérant que la très grande majorité de vos plaintes concernant les sautages étaient non fondées [...] que les opérations de sautages sont des opérations courantes et normales d’une mine, je considère que vos plaintes sont abusives et non recevables. Je vous demande donc de ne plus formuler de plaintes lorsque les sautages sont conformes et, à défaut, elles ne seront plus traitées. »
« Tout le monde se faisait dire que c’était abusif, alors à un moment donné tu te tais », déplore Mme Trudel.
Depuis, elle envoie ses doléances à l’entreprise.
Système de plainte « toxique »