
Bell supprime 4800 postes et sabre dans ses médias au Québec
Le Journal de Montréal
Même si elle a atteint tous ses objectifs financiers l’an dernier, Bell a annoncé, jeudi, la suppression de 4800 postes de partout dans le pays, ce que l’entreprise a présenté comme sa plus importante vague de licenciements en près de 30 ans.
• À lire aussi: Coupes chez BCE: Arsenal Media rachète sept stations de radio
• À lire aussi: Perte de revenus: Bell supprime 1300 postes et ferme 6 stations de radio
Bell a refusé de préciser où auraient lieu les suppressions de postes, se contentant de dire que celles-ci toucheraient «tous les échelons de l’entreprise». Le Québec, qui abrite le siège social officiel de l’entreprise, risque d’être durement touché.
Les compressions doivent générer des économies annuelles de 250 millions $.
«Nous allons enlever des chevauchements et consolider certaines tâches au sein de différentes équipes. Nous réduirons de 20% les fonctions corporatives et nous effectuerons proportionnellement plus de suppressions dans les postes qui ne sont pas en contact direct avec les clients», a expliqué le PDG de Bell, Mirko Bibic, lors d’une téléconférence avec les analystes financiers.
Selon les informations obtenues par le syndicat Unifor, 400 postes seraient retranchés des bureaux de Bell au Québec et en Ontario, 300 chez les techniciens dans les deux provinces et 100 au sein de la division Bell Média (télé et radio) au Québec.
La réorganisation entraînera «des changements dans les stations de radio du Québec, où les nouvelles locales seront désormais couvertes à l'échelle régionale à partir de Montréal et de Québec», a indiqué Bell Média à La Presse Canadienne. À la télé, «Noovo Info continuera de couvrir les nouvelles locales avec des journalistes à travers le Québec», a-t-on ajouté.
«Dans la mesure du possible, nous tirerons parti des postes vacants et des départs volontaires pour minimiser l’impact sur notre équipe», a affirmé M. Bibic.
