
«Un modèle d’excellence environnementale» qui cumule les manquements
Le Journal de Montréal
La cimenterie McInnis, qui s’est vantée la semaine dernière d’être une «pionnière en matière de respect des normes environnementales», accumule les manquements et les amendes depuis deux ans.
«Depuis que nous avons acquis l’usine, nous nous efforçons d’en faire un modèle d’excellence environnementale», affirmait mercredi dernier Jorge Wagner, PDG de Ciment St. Marys, dans un communiqué pour marquer les 3 ans de l’acquisition de l’usine par cette filiale du géant brésilien Votorantim.
Or, entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2024, la cimenterie de Port-Daniel–Gascons, en Gaspésie, s’est fait remettre 33 avis de non-conformité par le ministère de l’Environnement, a constaté notre Bureau d’enquête après avoir fait une demande d’accès à l’information.
De plus, la cimenterie et un sous-traitant ont reçu 37 000$ en amendes et sanctions en 2023 et 2024 seulement.
L’usine de Ciment St. Marys, qui est le plus gros émetteur de GES au Québec, est aussi actuellement visée par deux enquêtes du ministère pour des manquements environnementaux.
«Ils ne sont pas du tout exemplaires au niveau environnemental», dit le porte-parole d’Environnement Vert Plus, Pascal Bergeron, qui suit le dossier de la cimenterie depuis le début.
Encore récemment, soit en janvier 2024, Ciment St. Marys a reçu un avis de non-conformité pour ne pas avoir averti sans délai le ministère d’un autre déversement de poussière survenu le 7 août 2023.
Ciment St. Marys n’a pas voulu nous accorder une entrevue. «Le sous-traitant responsable pour les opérations du terminal maritime ne nous en avait pas avisé correctement. Nous avons maintenant internalisé ces opérations», a expliqué la firme par écrit via la firme de relations publiques NATIONAL.
Elle a reçu un autre avis pour des rejets de poussière de fer en avril de la même année.
