
Violence conjugale: celui qui s'est pointé chez son ex sans déclencher d'alerte malgré un bracelet antirapprochement à la cheville demeurera détenu
Le Journal de Montréal
SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU | La jeune femme de la Montérégie dont l’ex-conjoint aurait réussi à entrer chez elle sans déclencher d’alerte, même s’il portait un bracelet antirapprochement, se dit extrêmement soulagée que celui-ci demeure détenu.
«Le système de justice fonctionne, jusqu’à présent», s’est réjouie mercredi après-midi la plaignante de 32 ans, qui a demandé au Journal de taire son identité.
Essuyant des larmes de joie, elle sortait tout juste du palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu, où avait lieu l’enquête sur remise en liberté de son ex-conjoint, Bobi Pollak.
«Je vais pouvoir dormir à la maison! Mes sacs étaient prêts, dans ma voiture, pour aller dans une maison pour femmes victimes de violence conjugale dès ce soir, s’il était libéré», a-t-elle indiqué, visiblement émue, après une audience tendue.
Son ex de 34 ans est accusé de voies de fait, de harcèlement et de non-respect des conditions, le tout dans un contexte conjugal, au cours des derniers mois.
Acceptant mal leur séparation survenue vers la fin juillet, Pollak aurait causé beaucoup d’ennuis à la jeune femme, après l’échec d’une relation d’un an et demi.
Il se serait notamment présenté à maintes reprises à la résidence de sa victime alléguée, en Montérégie, en plus de la pousser fortement à quelques occasions.
Pollak l’aurait également textée et appelée sur son cellulaire de manière harcelante.
Il aurait été insistant au point où le tribunal a ordonné, à la fin août, qu’il porte un bracelet de type «BAR» à la cheville, l’empêchant d’approcher son ex-conjointe.
