Vaccination obligatoire: des patients tannés des récalcitrants, mais compréhensifs
Le Journal de Montréal
Des patients estiment que le réseau de la santé ne peut pas se passer de ses milliers d’employés non vaccinés, bien qu’ils soient pour la plupart exaspérés de fréquenter ces récalcitrants.
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« Moi, par rapport à mes poumons, ça me dérange énormément [le personnel non vacciné]. On ne sait pas à qui on a affaire et c’est un danger constant », exprime Marie Lemay, 58 ans, atteinte d’une maladie pulmonaire chronique.
Croisée devant le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), qu’elle est habituée à fréquenter, Mme Lemay n’a pas caché son exaspération face aux employés du réseau de la santé qui refusent le vaccin.
Mais comme la plupart des patients rencontrés hier par Le Journal devant cet hôpital, elle n’est pas pour autant en désaccord avec la décision du ministre Christian Dubé de repousser de 30 jours la date limite pour la vaccination obligatoire de ce personnel.
« Moi, je m’en vais en transplantation. Si j’ai besoin de soins et qu’il n’y a pas d’infirmières au lieu d’infirmières pas vaccinées, je ne suis pas plus avancée », dit-elle.
Crédibilité en jeu
Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, a été surpris de la décision, car il croyait que de garder des employés non vaccinés allait causer plus de dommages. Il estime maintenant que le gouvernement doit sans faute respecter son nouvel échéancier.