Trois mois de conflit et bien des soucis chez Sobeys à Terrebonne
Le Journal de Montréal
La grève des employés du centre de distribution de Sobeys à Terrebonne entrera bientôt dans son troisième mois. Si les négociations sont au point mort, les effets du conflit de travail continuent de se faire sentir pour les commerçants touchés.
« On perd énormément de ventes, entre 15 % à 20 % », constate Gabriel Nadeau, des magasins Nadeau, entreprise qui compte quatre marchés de proximité à Drummondville.
À mi-chemin entre le dépanneur et le supermarché, ses commerces offrent un éventail de produits alimentaires, comme de la charcuterie, de la viande et des repas congelés.
« On prévoit du staff pour recevoir la commande le jeudi, mais elle n’arrive que le samedi, souvent incomplète », détaille l’homme de 27 ans qui gère l’entreprise avec son père.
Cette commande part normalement de Terrebonne, où se trouve un centre de distribution automatisé de Sobeys, l’entreprise qui possède l’enseigne IGA.
Depuis le 7 février, les quelque 190 employés de l’entrepôt sont en grève. Ils demandent une hausse de leur salaire horaire de 29,50 $ à 32,50 $ ainsi que les mêmes avantages sociaux consentis à leurs collègues de Boucherville, plus généreux que les leurs.
Un juge du Tribunal administratif du travail a ordonné à Sobeys de cesser d’avoir recours à 11 briseurs de grève dans son entrepôt, la semaine dernière.
Bref, après presque trois mois de grève, « les négociations sont présentement au point mort », indique l’avocate et négociatrice des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) 501, Kim Bergeron.
Un beau bordel