
Propos irrespectueux, abus de fonds publics, conflit d’intérêts: blâmés, ils sont encore candidats... ou même déjà réélus
Le Journal de Montréal
Soixante élus municipaux ayant reçu un blâme ou une sanction depuis la dernière élection se représentent pour un nouveau mandat. Dix-sept d’entre eux ont même déjà été réélus, faute d’opposants.
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C’est ce qu’a constaté notre Bureau d’enquête en épluchant tous les dossiers de la Commission municipale du Québec (CMQ) et d’Élections Québec depuis 2021.
Les fautes varient de «propos irrespectueux» à l’«abus de fonds publics» en passant par les conflits d’intérêts.
Parmi les 60 élus fautifs, certains ont été suspendus de leur fonction par la CMQ, dont un pendant six mois, et d’autres ont reçu des amendes de plusieurs milliers de dollars pour leurs gestes répréhensibles.
À l’approche des élections municipales, nous publions la liste complète de ces élus pour mieux informer les citoyens qui iront aux urnes.
Note de la rédaction: nous avons utilisé un outil d’intelligence artificielle (IA), soit Gemini de Google, pour nous aider à trier les cas ayant mené à des blâmes. Les résumés des faits reprochés aux élus ont été générés par l’IA à partir des décisions et rapports officiels. Chacun a ensuite été révisé par nos journalistes.
Bien qu’ils aient été condamnés, au moins 17 élus sont assurés d’être de retour en poste après le 2 novembre, car ils ont été réélus sans opposition.
C’est notamment le cas de trois élues de la paroisse de La Trinité-des-Monts, dans le Bas-Saint-Laurent, même si elles ont été suspendues dans leur mandat pour des questions de conflit d’intérêts (voir encadré).
