Pensionnats autochtones: des excuses sont-elles suffisantes?
TVA Nouvelles
La tragédie des placements forcés d’enfants autochtones dans des pensionnats du Canada a été longtemps passée sous silence. Et ce n’est qu’en 1991 que le dernier pensionnat fermait définitivement ses portes au Québec.
Aujourd’hui, avec le recul, ces pensions obligatoires pour jeunes autochtones dépassent l’entendement. Des milliers d’enfants ont été enlevés (parfois de force) de leur mère et père et plusieurs d’entre eux n’en sont jamais revenus.
Imaginez ce drame dans votre propre vie. Il n’y a pas plus fort traumatisme pour un parent que l’enlèvement d’un de ses enfants. Qui plus est, alors que ces séparations ne sont pas accidentelles, mais institutionnalisées et permises par les gouvernements en place.
Or, lorsqu’un parent perd un enfant, tout son monde s’écroule. En fait, rien ne fait plus mal que de perdre un enfant, car notre niveau d’attachement envers lui est incommensurable.
Les effets psychologiques les plus visibles à la suite d’une telle perte impliquent des conséquences au point de vue de la capacité future des parents endeuillés à développer de nouvelles dispositions d’attachement. Il s’agit là d’un mécanisme adaptatif « de survie » tout à fait adapté aux circonstances. Comme si le parent souffrant se protégeait de toutes autres éventuelles douleurs en ne s’attachant plus à aucune autre personne dans sa vie.
Les études en psychologie montrent également que les individus traumatisés par de tels événements ont tendance à développer des idées dépressives (repliement sur soi, symptômes amotivationnels), voient l’avenir sombre et avec méfiance (troubles anxieux, pessimisme), ont tendance à s’isoler et développement plusieurs troubles d’adaptation (agressivité, dépendance aux drogues, itinérance, idées suicidaires, etc.).
Plusieurs de ces parents autochtones endeuillés sont donc restés marqués à vie par leur perte, ce qui a gravement conditionné leurs habiletés parentales à pouvoir s’occuper de leurs autres enfants survivants. On parle alors d’effets intergénérationnels des déficits de l’attachement occasionnés par de graves traumatismes.
Certains Autochtones estiment que ces effets intergénérationnels vont durer au moins sept générations. À mon avis, ils sont plutôt optimismes, car tant et aussi longtemps qu’il n’y a pas pleine et entière guérison, les effets négatifs des troubles de l’attachement peuvent perdurer indéfiniment.
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