Le président général de l’UPA tire sa révérence
Le Journal de Montréal
Le congrès de l’UPA, qui s’est amorcé hier à Québec, marquera le départ de Marcel Groleau à titre de président général après cinq mandats consécutifs. Même s’il quitte avec le sentiment du devoir accompli, il exprime toutefois des inquiétudes par rapport à l’avenir des fermes familiales au Québec.
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En dix ans à la tête du plus important syndicat de producteurs agricoles, M. Groleau a traversé plusieurs tempêtes, à commencer par la négociation des ententes commerciales avec l’Europe, l’Asie et les États-Unis, dans le cadre de l’ACEUM.
« Quand on regarde la valeur de la production agricole pendant ces périodes-là, on est passé de 8 G$ en 2010-2011 à 11,2 G$ au Québec. On ne peut pas dire que ces ententes nous ont fait reculer. La progression a été constante même dans la production sous gestion de l’offre », a-t-il rappelé malgré l’insécurité soulevée à l’époque.
Plus récemment, la COVID-19 a mis en lumière l’importance des chaînes d’approvisionnement, de la terre à l’épicerie. Entre janvier et août derniers, M. Groleau a accordé plus de 100 entrevues aux médias du Québec, ce qui témoigne, selon lui, de l’intérêt marqué des consommateurs pour les enjeux agricoles et alimentaires.
S’il considère que la Coalition Avenir Québec a fait du bon travail pour promouvoir l’autonomie alimentaire, il estime néanmoins que le gouvernement se tire dans le pied avec le projet de loi 103 qui prévoit le morcellement des terres.
Accessibilité
« Le principal enjeu pour les jeunes, c’est l’accès aux terres agricoles, alors que le morcellement augmente la valeur des terres et les rend moins accessibles. »