Le country hors-la-loi de Lwazo Sirois et le dernier rodéo
Radio-Canada
SCÈNE LOCALE // Lwazo Sirois et le dernier rodéo a lancé un premier album homonyme, le 21 janvier. Les musiciens expérimentés ont adapté et traduit de gros morceaux du répertoire country américain dans la langue de Molière. Cinq questions à Guillaume Lwazo Sirois, chanteur du projet.
C’est un projet de confinement. C’est une idée qu’on a eue avec quelques amis de partir un band pour occuper le temps. On a eu le flash de faire un projet de country hors-la-loi, qu’on voit moins au Québec. C’est un style qui est moins exploité. On a commencé à écrire des chansons et on en est venu à se dire que ce qui était le plus intéressant, c’était de traduire des chansons du répertoire américain pour leur donner un nouveau souffle, un nouveau jour, leur donner une nouvelle perspective.
On voulait vraiment un esprit hors-la-loi. Après le confinement, les gens vont avoir besoin de se délier. On voulait quelque chose de festif. C’est sur qu’on avait des a priori sur des auteurs-compositeurs qu’on aimait beaucoup. On est allé puiser chez Johnny Cash, on est allé chez Jerry Reed. On est allé de manière plutôt intuitive avec le répertoire qu’on connaissait et qui nous faisait vibrer. Et surtout qui se prêtait bien à la réécriture.
C’est une musique qui permet de dire les choses du quotidien. C’est une musique qui est directe, qui exprime des émotions sans flafla. Elle nous est apparue comme hyper parlante à ce moment-ci parce qu’elle permet d’exprimer des choses qui sont simples, des choses que tout le monde vit. Mais c’est aussi une musique qui est assez entraînante, qui permet de faire la fête, qui est faite pour s’amuser.
L’interprétation est vraiment partie des textes. On cherchait des textes qui ont une narration qui se prête bien à la langue française. Moi, c’est quelque chose que j’aime beaucoup faire. Je me suis même découvert un plaisir à faire ça.
C’est Clément Desjardins qui est dans le groupe qui a écrit la chanson au départ. On l’a un peu réarrangée ensemble par la suite. Elle, on ne l’a pas laissée aller. Celle-là, on la trouvait tellement bonne. Une chanson d’amour sur la distance et le rapprochement entre les êtres humains. On trouvait qu’elle avait sa place et qu’elle amenait notre propre perspective sur le genre.