Ford Mustang Dark Horse 2024 : pur-sang prêt pour la piste
Le Journal de Montréal
Les lancements de nouveaux utilitaires familiaux se multiplient et vos serviteurs au Guide de l'auto s’assurent de les couvrir assidument pour vous donner l’heure juste sur ces véhicules dont la popularité ne fait qu’augmenter. Cela dit, l’arrivée d’une sportive animée par un V8 jumelé à une boite manuelle éveille nos sens de passionnés d’une manière toute particulière, comme un rayon lumineux à travers ce torrent de multisegments électriques.
Il y a quelques semaines, nous essayions les Ford Mustang EcoBoost et GT 2024, elles qui amorcent la septième génération de la populaire sportive de l’ovale bleu. Aujourd’hui, nous mettons la main sur sa nouvelle variante survitaminée qui trône (pour l’instant du moins) au sommet de la gamme : la Dark Horse.
La Dark Horse partage le même V8 de 5,0 litres « Coyote » que la GT. Toutefois, celui-ci a reçu des entrailles propres au modèle, comme des arbres à cames et un vilebrequin spécifiques ainsi que des bielles empruntées à la Shelby GT500 de 6e génération. Avec ses 500 chevaux et 418 lb-pi de couple, c’est le V8 de 5,0 litres à aspiration naturelle le plus puissant qui a jamais été sous le capot d’une Mustang. Mais avec seulement 14 chevaux de plus que la GT équipée de l’échappement actif, on peut conclure que les bonifications qu’a subies le V8 visaient davantage à l’endurcir qu’à ajouter des chevaux au peloton.
La boite manuelle en charge d’animer les sabots arrière via un différentiel à glissement limité Torsen diffère également de celle de la GT. On parle d’une Tremec, tandis que la boite dans la Mustang GT est une Getrag. La Dark Horse peut également être commandée avec la boite de vitesses automatique à 10 rapports.
C’est sur le circuit « Roval » du Charlotte Motors Speedway, qui combine une section de l’ovale inclinée à 24 degrés et un circuit routier très technique dans l’antre de la piste, que nous avons lancé ce derby aux rênes d’une variété de cobayes munis d’options variées.
Au démarrage, une signature sonore rugissante s’émane du V8 de la Dark Horse, et celle-ci se distingue de celle de la GT par son caractère encore plus rauque. Ensuite, l’accélération fournie est aussi linéaire qu’exaltante, mais elle s’apprécie largement plus avec la boite manuelle à 6 rapports, qui est parfaitement étagée pour l’exercice. La transmission automatique à 10 vitesses a montré ses lacunes dès les premières manœuvres, perdue dans le cafouillis et peu à l’écoute de son conducteur. La partie inclinée du circuit permet à la Dark Horse d’atteindre 200 km/h si les changements de vitesses sont bien exécutés et la ligne de course suivie.
Aussi sinistre que son nom peut le laisser entendre, la Dark Horse nous a paru apprivoisée et prévisible dès les premiers virages, notamment grâce à sa suspension dynamique Magneride et à son châssis bien calibré, qui rendent sa conduite peu intimidante sur un circuit au dénivelé variable. Même lorsqu’on permute son sélecteur en mode de conduite Track, où les systèmes sont à leurs réglages les plus agressifs, la Mustang demeure tolérante et à l’écoute des directives de son conducteur.
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