
Difficultés de Lion: il s’inquiète pour ses 75 autobus scolaires
Le Journal de Montréal
Des PME familiales qui avaient acheté des autobus de Lion Électrique par dizaines pour faire le virage électrique prôné par le gouvernement Legault craignent d’être prises avec des véhicules difficiles à réparer si l’entreprise écrasée de dettes finit par faire faillite.
• À lire aussi: Les dessous du fiasco de Lion Électrique: «Ils dépensaient comme s’il n’y avait pas de lendemain»
• À lire aussi: «Plus importante commande de l’histoire de Lion»: zéro camion livré sur 50 au CN
«Si Lion ferme ses portes pour x raisons, il va y avoir l’enjeu des pièces et des garanties», s’inquiète en entrevue au Journal Stéphane Boisvert, président d’Autobus Groupe Séguin, qui a 356 autobus scolaires, dont 75 de Lion Électrique.
«J’en parlais avec mon directeur de flotte ce matin: “Qu’est-ce qui arrive si jamais on n’a plus accès aux pièces? On pourrait aller les chercher directement chez le fournisseur”», ajoute celui qui dit aimer le produit de Lion, mais voir ce «nuage noir» se profiler à l’horizon.
Ces derniers jours, Le Journal a parlé à plusieurs transporteurs plus petits que lui qui n’ont pas voulu être identifiés, alors que la santé financière du fabricant est mise à mal.
«J’ai des problèmes avec des véhicules neufs Lion, souvent avec l’électronique et les unités de chauffage», a confié une autre dirigeante, qui s’imagine mal la suite.
Début novembre, Le Journal rapportait que Québec est prêt à aider Lion, à condition que le privé apporte sa contribution. Parmi les actionnaires importants de Lion, on compte Power Sustainable (34,1%) et Marc Bédard (11,5%).
Cela survient alors que Lion a une «incertitude significative susceptible de jeter un doute important sur la capacité de la société à poursuivre son exploitation».
