
Des militaires de Valcartier reliés aux motards criminalisés
Le Journal de Montréal
Des individus reliés aux motards criminalisés ont réussi à se tailler une place au sein de la base militaire de Valcartier au cours de la dernière décennie, a découvert notre Bureau d’enquête.
Le problème est d’ailleurs connu des Forces armées canadiennes.
Elles nous ont confirmé que leur police militaire avait partagé des informations en matière de crime organisé à différents corps de police en lien avec la base de Valcartier au cours de la dernière décennie.
Selon des documents de renseignement policier que nous avons consultés, des individus liés aux Hells Angels «se seraient procuré des grenades via un contact dans les Forces armées canadiennes ainsi que des armes à feu automatiques» en 2020 à Valcartier.
Cela aurait fait l’objet d’un signalement à l’Équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC.
Un militaire de Valcartier, suspecté de trafic de stupéfiants, a aussi été identifié en 2021 comme étant un ancien membre du club de motards criminels Deimos Crew, un club-école des Hells Angels.
Enfin, en 2021, les policiers ont identifié un ancien militaire de Valcartier comme faisant partie d’une cellule de distribution de drogues liée aux Hells Angels dans le secteur de Matane.
En entrevue, la commandante de la 2e Division du Canada, Marie-Christine Harvey, nous a indiqué que Valcartier avait recensé dans ses rangs un «seul cas» de militaire lié au crime organisé. Elle n'a pas dévoilé son identité, mais a précisé qu'il ne fait plus partie de l’armée à l’heure actuelle.
