Des mamans qui sont prêtes à tout
Le Journal de Montréal
Enfants de la DPJ, endettement, déscolarisation : des mamans au parcours de vie difficile méritent d’être bien célébrées aujourd’hui, elles qui font tout pour s’offrir un avenir meilleur, ainsi qu’à leurs enfants.
• À lire aussi: Enfin, une fête des Mères bien achalandée
« Je veux pouvoir donner à mon fils ce que moi je n’ai pas eu, enfant. J’ai grandi dans les centres jeunesse, je n’ai pas d’encadrement depuis que je suis petite, je n’ai pas eu de choix dans la vie, alors maintenant, je lui offre ça : du choix et un avenir meilleur », confie Selena Colon, une jeune maman de 23 ans, en posant affectueusement le regard sur son fils de 18 mois, Lyandro.
Avec son bambin, elle vit depuis un an dans l’un des 30 logements à loyer modique, équivalant à 25 % du revenu, offerts par l’organisme montréalais Mères avec pouvoir (MAP). Celui-ci permet depuis 20 ans de redonner aux mères monoparentales la possibilité de prendre leur avenir en main en retournant sur les bancs de l’école et de leur offrir une place dans le centre de la petite enfance (CPE) adjacent au complexe de logements, notamment, explique la directrice générale, Valérie Larouche.
Réaliser son projet
Pour Mme Colon, dont l’arrivée de son petit garçon au caractère bien affirmé n’a pas été de tout repos entre une grossesse non attendue et une naissance prématurée, l’organisme lui a permis de prendre un chemin différent de celui qui lui était destiné.
« Ici, avec l’encadrement des autres mamans, de l’équipe d’intervenantes et la possibilité de me concentrer à finir mon secondaire et travailler, je sais que je ne peux offrir que le meilleur à Lyandro », soutient-elle.
Comme elle, Megan Archambault, 22 ans, et Jenifer Dubé, 28 ans, ont pu reprendre leurs études à temps plein depuis qu’elles ont eu une place chez MAP.
« C’est sûr que déjà, financièrement, ça m’aide. Depuis que je suis ici, je n’ai plus de dettes et je suis capable d’économiser. Mais aussi, j’ai pu retourner à l’école et je suis tombée en amour avec l’histoire de l’art », explique Mme Dubé, maman d’Angelica, 4 ans, et qui vient d’obtenir son baccalauréat.