
Développer son «esprit critique»: l’intelligence artificielle devrait être enseignée aux élèves du secondaire
Le Journal de Montréal
La nouvelle génération devrait être mieux outillée face à l’intelligence artificielle, et son utilisation devrait être enseignée au secondaire, estiment des experts.
«Les jeunes sont au courant, pas tous, mais ils sont intéressés au volet éthique et responsable de l’IA», affirme Ravy Por, experte en intelligence artificielle qui donne des conférences dans les écoles sur le fonctionnement de l’intelligence artificielle.
Selon elle, la nouvelle génération doit apprendre à développer son «esprit critique» pour faire face à ces nouvelles avancées technologiques.
Elle souhaite notamment permettre aux jeunes de se prémunir contre les «hallucinations» possibles de l’intelligence artificielle, c’est-à-dire les faussetés véhiculées par un robot conversationnel.
Le sexologue François Renaud croit aussi en l’enseignement de l’intelligence artificielle à l’école, évoquant la popularité grandissante des robots conversationnels, avec qui des jeunes peuvent vivre des «relations sexuelles digitales».
«L’attrait de cette technologie-là, les bienfaits, mais aussi les côtés dangereux que ça peut provoquer», dit-il.
Questionné à cet effet par Le Journal, le cabinet du ministère de l’Éducation a indiqué qu’aucun cours spécifique à l’intelligence artificielle n’était actuellement donné aux élèves du secondaire.
«L’approche avec l’intelligence artificielle fait partie des contenus enseignés dans le cours de Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) de quatrième secondaire. On aborde les médias et la vie numérique même dès le primaire», a souligné le porte-parole Antoine de la Durantaye.
