
Collectionneur cherche preneur pour sa vaste collection sans quoi il la lègue au premier ministre du Québec
Le Journal de Montréal
Un Montréalais veut léguer sa vaste collection d’étiquettes de champagne à un musée, sans quoi, selon son testament, le premier ministre du Québec en héritera par défaut.
La collection très particulière de Pierre Filiatrault n’est pas exactement une cachotterie rangée dans un tiroir.
Elle s’étale sur plusieurs murs du condo juché dans le Sanctuaire du Mont-Royal, à Outremont, où réside l’homme de 78 ans.
Parmi les noms que j’y aperçois: Veuve Clicquot, J-M. Gobillard & Fils, Gratiot & Cie, Thibaut, Gruet & Fils, Vieille France, Fleury, Laurent-Perrier, etc.
Un sous-verre noir d’exposition déborde à lui seul de quelque 35 étiquettes de champagne. «Ce sont les bouteilles bues lors de mon cinquantième anniversaire», m’explique-t-il en souriant. «Ce fut toute une fête! Je vais te montrer les photos.»
Une étiquette foncée attire mon attention. «C’est une étiquette de bronze frappée par Arthus Bertrand à Paris en 1980 pour une cuvée spéciale Louise Pommery», m’explique l’ancien fonctionnaire provincial qui a annoté les détails de chaque pièce de sa collection dans quatre grands cartables.
Monsieur Champagne
M. Filiatrault a commencé sa collection lorsqu’il vivait à Reims en France, au début des années 1970.
«Je vivais avec trois autres Québécois et notre maison débordait d’amis français qui passaient la soirée chez nous en apportant des bouteilles de champagne.»
