Avis d'ébullition: citoyens avisés à la dernière minute
Le Journal de Montréal
Shawinigan a fait part au ministère de l’Environnement, le 27 octobre, de son intention de fermer temporairement l’usine d’eau potable du Lac-à-la-Pêche, qui émet des rejets toxiques. Pourtant, la population n’en a été informée qu’à la dernière minute, le 1er décembre.
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La fermeture de l’usine entraîne de lourds désagréments pour les Shawiniganais : ils devront faire bouillir leur eau avant de la consommer, et ce, pour une durée indéterminée.
Cette mesure s’impose, le temps de s’assurer de la qualité de l’eau du système temporaire de traitement par chloration utilisé pendant la fermeture de l’usine du Lac-à-la-Pêche.
L’annonce du maire Michel Angers a été faite mercredi pour une application dès le lendemain. Avec un si court délai, les épiceries ont été prises d’assaut par des citoyens souhaitant se faire des réserves d’eau potable.
Informé dès octobre
Pourtant, le 27 octobre, la Ville de Shawinigan a informé le ministère de l’Environnement qu’elle souhaitait installer un système temporaire qui prendrait le relais à l’usine, a confirmé le ministère au Journal. En raison de « l’urgence du dossier », une approbation a été donnée deux jours plus tard.
« La Ville mentionnait alors que le système temporaire serait mis en opération pour une durée minimale d’une semaine ou jusqu’à ce que l’état [de la Station de traitement de l’eau du Lac-à-la-Pêche] permette d’alimenter la Ville en eau sans crainte de bris de service », explique le ministère.