Arrivée du pape à Québec: «une visite attendue depuis longtemps», selon Ghislain Picard
TVA Nouvelles
Si la visite du pape François était très attendue par les peuples autochtones, certains survivants sont «restés sur leur appétit» de son discours à Edmonton, en Alberta, et espèrent que le souverain pontife reconnaîtra l’implication de l’Église catholique en tant qu’institution dans les pensionnats autochtones.
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«Plusieurs sont restés sur leur appétit, on a rapidement identifié les nuances dans le discours initial prononcé par le pape François à Edmonton à l’absence de référence aux abus sexuels, notamment, et la trop grande facilité à imputer à des individus plutôt qu’à l’Église comme institution», a déclaré mercredi en entrevue à LCN Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador.
Selon lui, le bilan dépendra des survivants autochtones, qui jugeront si la visite papale de six jours au Canada est à la hauteur des personnes qui sont concernées par ces excuses.«Je pense que le pape va sûrement réagir différemment selon les échos qu’il reçoit [...]. Il y a peut-être une possibilité ou tout du moins un espoir de voir le pape François qui va finalement accepter la responsabilité portée par l’Église catholique comme institution», a mentionné M. Picard.
Celui qui a participé à la marche de la réconciliation de Wendake jusqu’aux plaines d’Abraham a rappelé que ce sont les survivants qui doivent être à l’avant-scène de cette visite.«Un des messages qui méritent d’être partagé, c’est que nos populations ne recherchent pas la pitié, la compassion oui sans doute, mais beaucoup plus la compréhension de ce qu’ils ont vécu», a-t-il expliqué.
«[Le cœur de la réconciliation], c’est qu’on puisse présenter l’histoire, de l’expliquer, de faire la démonstration de la façon les personnes le vivent, des fois de façon très très brutale, mais ça prend aussi quelqu’un pour écouter, et je pense qu’on a cette opportunité-là aujourd’hui», a ajouté le chef.
Surnommé «le bâtisseur de ponts», Roger Twance espère que les deux parties seront ouvertes au dialogue pour la réconciliation.
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